Un jour, tu te réveilles et tu sens qu’il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Un sentiment diffus, imprécis, difficile à cerner, qui te mets mal à l’aise. Tu viens d’avoir une prise de conscience.
C’est un moment de ta vie où il faut observer, écouter et agir en conséquence.
Moi ça m’est tombé dessus en 2007, après avoir regardé un reportage sur l’industrie agroalimentaire, le lait de vache et la maltraitance des animaux.
Ça tournait en boucle dans ma tête. À l’époque, je n’avais pas conscience de ce que je mangeais, j’étais littéralement une personne différente de celle que je suis aujourd’hui.
Je dévorais les pizzas Dr Oetker, la viande, les glaces industrielles, les snacks et sodas sucrés. La malbouffe en somme. L’alcool et le tabac complétaient le tableau, plus quelques médicaments dès qu’un petit mal de gorge, d’estomac ou de tête se pointait. N’oublions pas les sorties, le manque de sommeil, le mal de vivre.
Pas un instant, je ne réfléchissais à l‘impact de ce que j’avalais sur ma santé ou sur la nature. Je ne faisais tout simplement pas le lien. Je croyais fermement à tout ce que disais la science. La maladie te tombe dessus, ce n’est pas de ta faute. C’est un virus ou une bactérie qui passe par là et tu l’as chopée, pas de bol.
Par contre, j’étais gros, et vraiment mal en point. Mon corps était à bout et avait soif de changement. Mais je ne savais pas par où commencer, j’étais perdu. Les médecins m’avaient diagnostiqué à 34 ans une hyperstasie de la prostate, un foie malade, un système urinaire tellement enflammé que faire pipi était une torture. L’urologue m’avait dit à l’époque : « Continuez comme ça et il vous reste 2 ans à vivre. ».
Dans ces moments de désespoir, on a souvent besoin de se raccrocher à quelque chose. Dans mon cas, ce furent la spiritualité et la nutrition ayurvédique qui ont initié mon changement de vie.
La spiritualité m’a donné un nouveau souffle, une énergie nouvelle. Je suis parti en Inde plusieurs fois pour apprendre le yoga et l’ayurveda, puis au Pérou. La culture indienne m’a touché et m’a fait me rendre compte que notre culture occidentale était complètement déconnectée du spirituel et à fond dans le matérialisme.
Certes, l’Inde est aussi embourbée dans un capitalisme hérité de sa période coloniale, mais le tout mêlé de joie de vivre, de couleurs, de prière, de temples. Un drôle de mélange, vraiment, un joyeux chaos.
Malgré la terrible pauvreté, les gens y sont chaleureux et accueillants. Comme on dit, les voyages forment la jeunesse. Voir d’autres cultures m’a permis de relativiser l’horizon de mes problèmes bien européens.
Petit à petit, cette conscience de la vie m’a envahie, et j’ai décidé de devenir végétarien. Je le suis toujours aujourd’hui. La nourriture ayurvédique végétale et la pratique du yoga m’ont permis de perdre du poids assez rapidement et ma santé s’est grandement améliorée.
J’ai aussi, en 2011, quitté mon boulot dans la multinationale où je travaillais. Je n’arrivais tout simplement plus à faire ce travail sans aucune valeur ajoutée pour la société, pour la nature et surtout pour moi.
Cela m’a permis de continuer mes pérégrinations et mes lectures, et la conscience de l’existence d’un Créateur plein d’amour fut la prochaine étape dans ma guérison. Moi qui était un athée plus que convaincu, je peux vous l’assurer.
C’est plus ou moins à ce moment, il n’y a pas de hasard, que je suis tombé sur les vidéos de Thierry Casasnovas et du Dr Morse.
Ce fut une véritable révélation, une nouvelle prise de conscience. J’ai commencé à faire des jus et à manger cru, et ce pendant 2 ans. Chez moi c’est toujours tout ou rien 😊. Je n’arrive pas à faire les choses progressivement.
Et là, la vraie guérison, la vraie détox a commencé. Mon corps s’est nettoyé en profondeur. Traduction, j’ai fait plusieurs pneumonies, bronchites, et autres maladies en
-ites. J’utilisais aussi des tisanes dépuratives, pour favoriser la sortie des toxines : pissenlit, chardon-marie, pariétaire, hibiscus, …
Cela sortait littéralement de tous les pores et orifices de ma peau, principalement par les bronches. Cette période a été très désagréable, mais en même temps, à chaque fois que la detox était finie, mon corps s’était guérit un peu plus.
En 2 ans, j’ai perdu 20 kg et ma forme est revenue. C’est mon petit miracle.
Quand mon corps s’est suffisamment nettoyé, j’ai retrouvé une appétence pour les aliments cuits, que j’ai réintroduits avec parcimonie dans ma routine alimentaire. Je me rappelle, le premier repas cuit que j’ai fait, c’était une pizza faite maison.
Mon Dieu, j’en avais tellement rêvé. Quand tu passes au cru, il y a des moments où tu penses à des plats cuits, tu salives beaucoup, et tu les vois littéralement dans ton espace mental passer devant tes yeux pour te narguer.
En ce qui me concerne, 20% d’aliments plaisirs et 80% d’aliments crus, ça me convient bien, mais à chacun de trouver ce qui est mieux pour soi.
J’ai fait beaucoup d’erreurs quand j’ai testé le crudivorisme.
Au début, on a des fringales terribles et on plonge sur les fruits secs et les noix. On mange vraiment beaucoup 😊.
On perd la notion de « petits plaisirs de la vie ». Tu sais, la petite clope d’après le repas de midi, les crêpes au sucre, le petit apéro en terrasse. Donc, c’est important, quand on fait une période 100% cru, de recommencer à cuisiner soi-même.
Je te conseille, pour ne pas cracker sur des snacks sucrés, d’en préparer toi-même à l’avance. Voici quelques idées de snacks plaisirs sains et crus :
Moi, ma routine, c’était 1 litre de jus de légumes (avec parfois un peu de pomme) le matin en plusieurs fois, ou beaucoup de fruits le matin, une énooorme salade avec des noix et fruits secs à midi et du jus de légumes en quantité le soir. J’essayais de ne pas manger entre les repas, mais au début je n’y suis pas arrivé.
J’ai aussi commis l’erreur de juger les autres, qui n’avaient pas encore compris, qui mangeaient encore de la viande, qui ne mangeaient pas cru. Principalement mes proches, ma famille, mes collègues. Bon, je profite de cet article pour vous présenter mes plus plates excuses 😊.
Petit sentiment de supériorité auquel il faut faire attention, mea culpa.
Aujourd’hui, en 2023, je suis passé par diverses périodes de craquage où je remange beaucoup plus de cuit, surtout en hiver. J’ai même refumé un peu dans les périodes de stress intense, mais à chaque fois, pour de petites périodes, de plus en plus courtes.
Donc je maintiens le cap, et il y a certaines choses sur lesquelles je ne transige jamais :
Sinon, je me laisse une latitude par rapports aux quantités que je mange, au rapport cru / cuit, et surtout, quoiqu’il arrive, je ne culpabilise jamais d’avoir mangé ceci ou cela.
Voilà, je voulais vous partager cette petite expérience, et mon apprentissage de la tolérance, tant par rapport à moi-même qu’aux autres.
Nous sommes tous et toutes sur un chemin, et nous sommes ici pour aider notre prochain, pas pour le juger. Oubliez pour un moment les dures réalités de ce monde (par exemple en ne regardant plus le Journal Télévisé 😊), et concentrez-vous sur un objectif : revenir à une santé naturelle.
Chez Vidya, on essaye de vous communiquer, grâce à nos articles, nos recettes et les produits triés sur le volet de notre eshop, ce positivisme et cette envie de changer pour le mieux.
Je vous souhaite à toutes et tous un lumineux chemin vers la santé et le bien-être. N’hésitez pas à commenter ci-dessous.