Aujourd'hui, il ne fait plus débat que le sucre est un poison addictif. Ajouté dans de nombreux plats, il peut être nocif pour la santé si il est consommé en grandes quantités. Le problème ? Il s’immisce partout, même où on ne l’attendrait pas.
Le sucre est une substance à la base extraite de plantes (Canne à sucre ou betterave) qu’on appelle alors saccharose. C’est la première catégorie de sucre, les sucres simples.
On retrouve des différentes variétés de ce sucre : le sucre blanc contenant presque 100% de saccharose ; le sucre roux qui conserve des vitamines et des minéraux dans la mélasse ; du sucre glace, sucre cristallisé ; du sucre blond contenant, lui, moins de mélasse ou encore la cassonade, un sucre roux issu de la canne à sucre.
En catégorie 2, on retrouve les sucres complexes (les amidons) que l’on trouve dans le pain et les céréales et en catégorie 3, les fibres alimentaires.
Les dangers ne concernent que la consommation du sucre de catégorie 1, à savoir les sucres simples.
On le sait depuis longtemps, l’abus de sucre peut provoquer de l’obésité et du diabète. Mais les nombreuses études commandées par l’industrie agroalimentaire essayant de cacher ou de détourner le danger que provoquent ces sucres simples ont noyé les études prouvant ce danger.
Néanmoins, une récente étude britannique a été publiée dans le journal ‘’Scientific Reports’’. De cette étude, les chercheurs ont tentés de voir si on pouvait faire un lien entre la consommation de sucres et les maladies mentales.
Il en ressort que ‘’les hommes consommant plus de 67 grammes de sucres par jour avaient 23% de risque en plus de développer des troubles mentaux après 5 ans par rapport aux hommes présentant une consommation quotidienne de sucres plus faible (moins de 39.5 grammes par jour). Les résultats demeurent après prise en compte de nombreux biais éventuels comme des critères sociaux démographiques, d’autres facteurs diététiques et la présence d’autres problèmes de santé.’’
(https://www.sante-sur-le-net.com)
Les chercheurs donnent comme conclusion qu’une consommation excessive de sucre amènerait à des troubles mentaux et que la diminution de cette consommation améliorerait l’état psychologique.
Une autre récente étude publiée dans le magazine Diabetologia est d’autant plus alarmante. Les résultats montrent un lien direct entre les taux d’HbA1c (la concentration moyenne de sucre dans le sang) et les troubles cognitifs. On y apprend donc qu’un taux élevé de sucre dans le sang provoquerait un déclin cognitif. Donc on plus aurait de sucres dans le sang, plus notre déclin cognitif serait rapide.
Les chercheurs belges Johan Thevelein, Wim Versées et Veerle Janssens ont découvert comment l’effet Warburg, un phénomène dans lequel les cellules cancéreuses décomposent rapidement les sucres, stimule la croissance tumorale. Ce résultat est important car il va permettre de réaliser davantage d’études sur le sujet grâce à cette corrélation découverte entre le sucre et le cancer.
Malheureusement, l’industrie du sucre est prête à payer le silence de ceux qui pourrait dénoncer le danger que le sucre occasionne réellement. En 1964, trois scientifiques de l’Université Harvard ont été payés chacun 6500 dollars afin de publier des travaux dénoncer les méfaits du gras sur le coeur pour ainsi détourner la chercheur ailleurs que sur le sucre. Malin mais dangereux.
Coca Cola vend 1,8 milliards de boissons par jour dans plus de 200 pays du monde. Comment expliquer que malgré le danger avéré du sucre, des multinationales comme Coca Cola continue de vendre ses produits en sachant qu’une cannette de coca contient environ 7 morceaux de sucres ?
Un double lobbying est malheureusement en grande partie en cause. En effet, pour l’industrie agroalimentaire et pour les laboratoires pharmaceutiques, ces sodas sont un marché très lucratif. Ils auraient beaucoup à perdre si ceux-ci ne venaient à ne plus se vendre… ‘’ Selon le registre européen des lobbys, Coca-Cola a dépensé plus de 670 000 euros en lobbying en 2016.’’(…) Les données publiées par l’Assurance-maladie et analysées par Le Monde révèlent que la facture pour les antidiabétiques s’est élevée à 1,3 milliard d’euros en 2016. (Source : multinationales.org)
On peut aisément comprendre pourquoi ces sodas continuent à se vendre.
Prévention
Depuis 2015, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de limiter la consommation de sucres libres dans les aliments à moins de 10 % de la ration énergétique journalière, soit 50 grammes de sucre correspondant à 8 morceaux, donc 12 cuillères à café de sucre. Mais cette recommandation semble être une goûte d’eau dans l’océan face à l’urgence du danger sanitaire que le sucre pouvait provoquer chez l’Homme.
Le sucre, on le consomme tout le temps sans s’en rendre compte. Par exemple, on le retrouve dans des aliments pourtant ‘’salés’’ comme le ketchup, les plats préparés, le vinaigre, les soupes de supermarchés, les biscuits apéritifs,… Et ils sont en encore plus grande quantité dans des aliments sucrés. Une cuillère à café de sucre correspondant à 4 grammes de sucre, moins de deux cannettes de coca dépasseraient la dose limite de 50 grammes recommandée par l’OMS.
Le mieux serait donc de se référencer aux taux de sucres présents dans les aliments pour ainsi choisir des aliments contenant moins de mauvais sucre. Il est également conseillé de privilégier les aliments naturels et bios et d’éviter les plats préparés et les aliments transformés.