#Le dico naturo #4 : hormones et syndrome prémenstruel

Tous les mois, c’est notre rendez-vous “Le Dico Naturo” avec notre Naturopathe Fatima Khemar ! Une rubrique qui parle de naturopathie et plus largement de santé holistique. Cette rubrique est sous forme de dictionnaire, une sorte d’abécédaire de la naturopathie, pour qu’elle soit à la fois pédagogique et agréable à lire.⁠ A chaque fois, Fatima choisira un mot qu’elle développera sur Instagram et sur le blog. Si vous souhaitez participer à cette rubrique, n’hésitez pas à laisser en commentaire les sujets que vous souhaitez qu’elle aborde ! Aujourd’hui, pour ce troisième billet, on parle de syndrome prémenstruel !

syndrome premenstruel

Le syndrome prémenstruel

Le syndrome prémenstruel (SPM) est l’ensemble des symptômes qui apparaissent avant et pendant les règles. Ils peuvent varier d’une femme à une autre et d’un cycle à un autre :
Douleurs pelviennes, maux au ventre, nausées et vomissements, rétention d’eau, prise de poids, manifestations congestives notamment des seins durs et sensibles, douleurs lombaires, acné, céphalées plus ou moins intenses, fatigue intense, difficultés à s’endormir, sauts d’humeur, phases de dépression (crise de larmes subites, crises d’angoisse, irritabilité augmentée).

Les causes du syndrome prémenstruel

Œstrogènes, Progesterone & Aldostérone

Les œstrogènes sont des hormones féminines produites par les ovaires. Ils agissent sur le système uro-génital, les glandes mammaires, le squelette, la peau et les muqueuses, le système cardiovasculaire, le cerveau, le système digestif. Aussi, les œstrogènes favorisent la rétention d’eau en augmentant la perméabilité des vaisseaux.

L’aldostérone est une hormone stéroïde sécrétée par la glande surrénale. Elle joue un rôle capital dans le maintien de l’équilibre sodium-potassium de l’organisme et dans la régulation de la tension artérielle. C’est la plus puissante et la plus importante des hormones synthétisées dans le cortex de la glande surrénale et actives sur les substances minérales (sodium, potassium par exemple). Elle permet de retenir l’eau dans les tissus, et au rein de réabsorber le sodium et d’éliminer le potassium. 

La progestérone est une hormone stéroïde dérivée du cholestérol, sécrétée par le corps jaune pendant la seconde phase du cycle menstruel, et par le placenta pendant la grossesse. Son rôle principal est de favoriser la nidation de l’embryon et sa gestation.

La progestérone permet normalement de contrer les actions des œstrogènes et de l’aldostérone car elle a une action opposée à celles-ci. Mais dans le cas d’une sécrétion insuffisante de progestérone ou une sécrétion d’œstrogène excessive, l’action de l’aldostérone ne peut être contrôlée et régulée. Ainsi, un déséquilibre du rapport œstrogène / progestérone peut provoquer de nombreux symptômes du SPM.

En cas d’excès d’œstrogènes, la rétention d’eau s’accentue et provoque certains symptômes connus du SPM comme le gonflement des seins, des troubles abdomino-pelviens ou encore l’apparition d’œdèmes.

Ecouter le podcast : Comprendre le syndrome prémenstruel

Excès d’œstrogènes & foie 

L’excès d’œstrogène et la diminution de progestérone peut être dû à une insuffisance de la détoxification hépatique. Le foie joue un rôle fondamental dans l’élimination des œstrogènes endogènes ou exogènes. Mais quand les systèmes enzymatiques de détoxication du foie sont perturbés, il y a accumulation des molécules œstrogéniques.

Ecouter le podcast : les cures detox, c’est du bullshit

Diminution de la progestérone & Stress

Il existe une compétition directe entre le cortisol et la progestérone au niveau de leurs récepteurs communs, au profit du cortisol (hormones du stress). Dans des situations stressantes, ces récepteurs sont occupés par le cortisol et empêchent la progestérone de se fixer et d’agir. Ce phénomène est encore plus fréquent quand le stress s’installe de façon permanente.

Ecouter le podcast : L’essentiel sur le stress

Insuline & Adrénaline

L’insuline est une hormone sécrétée par le pancréas qui permet de contrôler le taux de sucre dans le sang. Une hypoglycémie et des fringales se manifestent fréquemment pendant le SPM. Ces hypoglycémies sont liées à une sensibilité accrue des cellules à l’insuline en période prémenstruelle. A chaque hypoglycémie, les surrénales sont sollicitées et elles libèrent l’adrénaline. La production répétitive d’adrénaline va perturber l’action de la progestérone.

Sérotonine & Tryptophane

La sérotonine permet la communication entre les neurones et favorise le bien être mental et le sommeil réparateur. Le tryptophane est un acide aminé précurseur de la sérotonine. Le tryptophane est en compétition avec d’autres acides aminés pour entrer dans le cerveau. Or durant le SPM, ces acides aminés diminuent plus que le tryptophane sous l’effet de l’insuline, ce qui facilite l’entrée du tryptophane dans le cerveau et la synthèse de sérotonine. Pendant le SPM, les taux de sérotonine chutent et est à l’origine de l’envie de sucre ressentie durant cette période. La prise d’aliments sucrés favorise donc la synthèse de sérotonine en facilitant l’entrée dans le cerveau du tryptophane.

La mélatonine

La mélatonine est sécrétée par la glande pinéale à partir de la sérotonine. Elle joue un rôle sur les rythmes biologiques et dépend du rythme circadien. Sa sécrétion a lieu la nuit et est stoppée par la lumière du jour. L’augmentation de la température corporelle pendant le SPM retarderait le pic de sécrétion nocturne en mélatonine et un arrêt plus précoce au petit matin, et provoquerait donc les troubles du sommeil, de l’humeur et des états dépressifs connus du SPM.

Perturbateurs endocriniens (PE)

En plus de toutes ces variations hormonales qui sont pour beaucoup naturelles et physiologiques, d’autres facteurs peuvent venir perturber nos hormones, notre cycle menstruel et donc provoquer un SPM.

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle qu’on trouvent un peu partout, et qui se fixent sur les récepteurs hormonaux et empêchent le bon fonctionnement du système hormonal. Ils déstabilisent l’équilibre du système endocrinien, et donc les organes qui sécrètent des hormones. L’action des PE peut être à l’origine de certains symptômes du SPM ou bien être un facteur aggravant. 

Les symptômes du syndrome prémenstruel sont donc tout à fait naturels et physiologiques. Il sont l’expression des différentes variations qui se passent durant la deuxième partie de notre cycle. Pour autant, ces symptômes ne sont plus “normal” s’ils nous empêchent de vivre notre quotidien. Si le SPM est handicapant, il devient pathologique et il est plus que nécessaire de consulter un thérapeute afin de comprendre les différentes causes et trouver des solutions sur le long terme.

Les plantes régulatrices du syndrome premenstruel

Synergie WOMEN’S WELL – BEING :

C’est un mélange de plantes issu de 5000 années de savoir ancestral ayurvédique. Cette synergie renforce et équilibre les organes féminins, le cycle hormonal et menstruel. Elle est particulièrement utile à deux moments de notre vie hormonale : la puberté & la (pré-)ménopause. Elle est composée de 4 plantes adaptogènes phare en médecine ayurvédique:

Ecouter le podcast :  Soulager le syndrome prémenstruel et les règles

Le Shatavari : l’allié du cycle menstruel

Le Women’s Well- Being : pour accompagner les variations du cycle menstruel

Les feuilles de Framboisiers

En espérant que cet article vous aidera à mieux comprendre le syndrome prémenstruel, prenez soin de vous ❤️!

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