La vitamine C

La vitamine C , connue sous le nom d’acide ascorbique, est la vitamine la plus célèbre dans la pharmacopée occidentale et aussi celle qui a fait l’objet du plus grand nombre de recherches et d’études scientifiques.

Un peu d’histoire

La vitamine C fut tout d’abord célèbre de part son absence dans le corps des marins, qui mourraient massivement du scorbut.   Le terme scorbutus apparaît à la fin du XV^ème siècle, suivi du terme scurbut au XVI^ème siècle, qui trouverait sa racine dans le vieil islandais skyrbjugr, qui signifie « œdème »¹.

Ne connaissant pas les vitamines, les autorités médicales de l’époque pensaient qu’il s’agissait d’une maladie infectieuse.  Qui sait, les autorités médicales de nos jours font peut-être la même erreur avec d’autres maladies soit-disant infectieuses.  Je dis ça, je dis rien 😊.

Les preuves de son existence durent attendre l’année 1747, avec l’expérience de James Lindt, un médecin de la Royal Navy britannique.  Il eut l’idée de génie de faire boire du jus de citron aux marins malades et constata leur guérison rapide.

En 1914, un laboratoire, encore une fois britannique, fait le lien entre le scorbut et une molécule encore mystérieuse contenue dans quelques fruits et légumes.

L’acide ascorbique, lui, resta caché jusqu’à ce qu’en 1928, Albert Szent-Györgyi, un scientifique hongrois, isole dans du jus de citron ce qu’il nomme alors l’acide hexuronique.  Il se rendit ensuite compte qu’il s’agissait de la vitamine C, et il renomma sa trouvaille « acide L-ascorbique ».

La vitamine C sera synthétisée pour la première fois en 1934, par Walter Haworth.

L’ascension de cette vitamine miraculeuse dans le secteur pharmaceutique commence en 1969 avec Linus Pauling, qui en vante sans cesse les mérites dans divers colloques médicaux, malgré l’opposition qu’il rencontre.

De nos jours, la vitamine C est incontournable dans le secteur médical.

Sous toutes ses formes

La formule de la vitamine C pure ou acide L-ascorbique est C6H8O6, et sa masse molaire est de 176,1241 g/mol.  Elle est hydrosoluble.

Il existe des formes isomères, mais elles ne sont pas essentielles : acide L-isoascorbique, acide D-isoascorbique, acide D-ascorbique.

Il y a également un forme dite oxydée, l’acide déhydroascorbique (C6H6O6 = précurseur), qui se réduit en acide L-ascorbique (C6H8C6 = coenzyme) rapidement.

Sur le marché on retrouve :

• La vitamine C pure sous forme de poudre ou de cristaux. En alimentation il s’agit de l’additif alimentaire E300.  Maintenant tu sais 😊.
• Il existe des mélanges de vitamine C et de l’isomère D, mais ce n’est pas de la bonne qualité. À éviter.
• Ensuite, la vitamine C injectable ou IVC (pour IntraVenous C), pour administrer de grandes quantités directement dans le sang du patient. C’est le meilleur moyen car la vitamine C est immédiatement disponible et ne passe pas par les intestins.
• La vitamine C Ester (parfois nommée Extra par les fabricants) est la vitamine C sous sa forme non acide, donc associée à un minéral alcalin et divers excipients comme l’acérola. Elle se présente sous forme de pillules ou de gélules.
• La vitamine C liposomale, constituée de corps gras (liposomes) qui encapsulent l’acide L-ascorbique. Elle est plus chère.  Elle se prend par voie orale et est plus biodisponible que les autres solutions orales.
• Les ascorbates sont aussi des formes non acides par association à un minéral alcalin.
  Il sont utilisés comme conservateur car ils empêchent l’oxydation spontanée.
  On les retrouve dans l’industrie agroalimentaire, pharmaceutique, et dans les cosmétiques.
  E301 : ascorbate de sodium (compatible avec le bio).
  E302 : ascorbate de calcium (pas compatible avec le bio).
  E303 : ascorbate de potassium (pas d’infos officielles).

• Enfin, il existe des formes liposolubles, les stéarates, à déconseiller, utilisés comme additifs alimentaires et en cosmétique.
  E304 : palmitate d’ascorbyle (pas compatible avec le bio).
  E305 : stéarate d’ascorbyle (pas d’infos officielles).

Quels sont ses rôles?

• La vitamine C est essentielle dans la production des neurotransmetteurs dans le cerveau : adrénaline, dopamine, noradrénaline, …
• Elle joue un rôle clé dans le maintient de notre immunité.
• Elle est utile dans le soin des maladies cardiovasculaires et neurodégératives, de part son pouvoir antioxydant (élimination des radicaux libres) très puissant, ce qui en fait un outil essentiel pour soigner les personnes fortement acidifiées souffrant de maladies chroniques et dégénératives comme le cancer, la maladie de Parkinson, …
• Elle permet de prévenir ou de ralentir la cataracte.
• Elle a un rôle important dans la protection des parois des vaisseaux sanguin.
• Elle favorise une bonne cicatrisation.
• Essentiel, elle favorise une bonne absorption et une bonne assimilation du fer.
• Elle agit en synergie avec le zinc, le sélénium et la vitamine E.
• Elle améliore la fonction cognitive.

Carence

La carence en vitamine C est devenue rare de nos jours.  En-dessous de 2,5 mg/L d’acide ascorbique dans le sang, on se trouve en situation de carence inquiétante.  Une concentration de 2,5 à 5 mg/L pendant une période prolongée provoquera aussi des complications.  Un taux normal dans le sérum sanguin est de 6 à 20 mg/L (0,6 à 2 mg/dL soit 50 µmol/L).  L’unité clinique est le micromole par litre (µmol/L), on utilise aussi le nombre de milligrammes par décilitre (mg/dL).  1 µmol/L = 0,0113 mg/dL.  Voilà, comme ça tu sais tout 😊.

La carence grave provoque le scorbut, qui comme son nom l’indique, est une déficience en acide ascorbique.  Les symptômes du scorbut se traduisent par des œdèmes, le déchaussement des dents, des gencives purulentes et des hémorragies qui entraînent la mort si aucun traitement n’est apporté pendant plusieurs mois.

De nos jours, on parle plutôt de déficit en vitamine C.

« Chez les individus non carencés, la concentration plasmatique de vitamine C est un bon indicateur du statut vitaminique. Les études épidémiologiques (notamment SU.VI.MAX) ont estimé la concentration plasmatique optimale de vitamine C à 60 µmol/L chez le jeune adulte. En effet, celle-ci correspond à la concentration qui permet d’atteindre le pouvoir antioxydant maximal nécessaire à la protection vis-à-vis des risques de maladies cardiovasculaires et neurodégénératives, de cancers, de cataracte. »²

Effets d’un déficit en vitamine C

Un niveau trop faible de vitamines C peut entraîner de la fatigue chronique (asthénie), une perte d’appétit et une perte de poids.

Les signes d’un déficit sont nombreux : humeur changeante, tendance aux infections, douleurs qui ne passent pas, peau sèche, maladies cardiovasculaires, blessures qui guérissent lentement, fatigue même au repos, chute des cheveux, cheveux et poils fragiles voire déformés, gencives qui saignent, immunité faible.

Conservation

C’est la plus fragile de toutes les vitamines.  Elle est soluble dans l’eau, et elle se retrouve dans une solution aqueuse dans les fruits et les légumes.  C’est sa forme la plus naturelle, mais aussi la plus sensible à la lumière (UV), à l’eau et à l’oxydation par exposition à l’air.  La chaleur va accélérer encore sa détérioration.  A température ambiante, une solution peut perdre la moitié de sa teneur en vitamine C en 24h.

On ne peut donc que trop conseiller de manger un maximum de fruits et légumes biologiques crus.  Et si tu fais du jus à l’extracteur ou à la centrifugeuse, de les boire rapidement pour profiter pleinement de leur charge en vitamine C.

La vitamine C sous forme chimique se conserve plus longtemps, mais est moins assimilable par le corps.

Population à risque

• Pays en voie de développement où la malnutrition et le manque de vitamines essentielles peut encore proviquer le scorbut.
• Personnes âgées.
• Les sans-abris.
• Personnes qui mangent trop.
• Patients atteints de troubles psychiatriques.
• Populations qui ne mangent pas assez de fruits et de légumes frais.

Comment faire pour ne pas en manquer ?

Les êtres humains ne sont pas capable de produire de la vitamine C endogène, contrairement à la plupart des animaux, comme les chiens par exemple, dont les glandes en produisent en moyenne 18 mg par jour.

La vitamine C se trouve dans les fruits et légumes crus (il en reste si vous favorisez une cuisson douce).  Vous pouvez aussi ajoutez une supplémentation légère.  A moins d’avoir une alimentation dépourvue de ces aliments ou de souffrir d’une condition sévère, vous ne devriez pas craindre une carence.

Quels sont les aliments naturellement riches ?

Les cerises, les pommes, les goyaves, le cassis et autres fruits rouges, le persil, le thym, le piment, le poivron rouge, le kiwi, les oranges, le citron, le pamplemousse, le brocoli, les choux de Bruxelles, …

Vous pouvez trouver une liste complète d’aliments sur ce site.

Les apports recommandés en vitamine C en mg/jour³

A savoir que les personnes qui fument, boivent de l’alcool, ou ajoutent d’autres facteurs qui acidifient le corps, auront un besoin accru en vitamines C, de 130 mg voire plus.  Les personnes ayant un cancer à un stade avancé ou une maladie dégénérative auront besoin de doses plus massives.

Quels suppléments puis-je prendre ?

Il existe de nombreux suppléments sur le marché.   Voici ceux que nous plébiscitons pour leur qualité.

Vitamine C – Extra C® 950 mg (30 Capsules)* – Viridian

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Ce produit existe aussi en version 90 capsules sur notre boutique en ligne.

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Et une version à plus faible dosage

https://vidya.shop/product/extra-c-550-mg-90-caps-viridian/

Quercetine + Vitamine C – Solgar – 500 mg

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Faites le plein de vitamines C avant l’hiver, car vous mangerez moins de fruits et légumes pendant cette saison.

Est-elle toxique a hautes doses ?

Non, elle n’est absolument pas toxique, même à de très fortes doses.  Cependant, un surdosage peut provoquer des nausées, des diarrhées, des vomissements, des maux d’estomac, des maux de tête, des éruptions cutanées bénignes, l’asthénie (fatigue chronique).  Le corps se débarrasse de l’excès qu’il ne peut stocker via l’urine, et cela peut engendrer de petits désagréments.

Le surdosage provoque ce que l’on nomme « le seuil de tolérance intestinal ».  La vitamine est absorbée lentement par nos intestins.  Comme tout est question de pression osmotique dans nos organes et tissus, si une grande quantité d’acide ascorbique s’accumule dans les intestins, cela crée une pression osmotique, car la concentration en acide ascorbique dans le sang est plus faible.  Et cela entraîne un afflux d’eau vers les intestins.  La suite se passe sur les WC, pas besoin d’explication 😊.

Qui dit diarrhée, dit déshydratation (ouf pas facile à prononcer, surtout si on doit le dire vite 😊), donc veille à toujours bien t’hydrater avec de l’eau uniquement.

Pour remédier à ces effets secondaires, de nouvelles pistes thérapeutiques administrent de la vitamine C à haute dose par intraveineuse, sans passer par les intestins.  Par voie, orale, on utilise aussi la vitamine C liposomale, qui est mieux absorbée et plus biodisponible⁴.

Ha oui, comme la vitamine C est un acide, elle peut provoquer une acidité gastrique chez les personnes prédisposées.

⚠️ Attention, la vitamine C peut interagir avec des médicaments, comme la warfarine, la simvastatine et la la déféroxamine

Croyances populaires

• La vitamine C empêche de dormir : c’est faux, on peut la prendre avant le dodo. Pourtant, depuis 1934, invariablement, tout les fabriquants indiquent sur leurs boites : « qu’il est préférable de ne pas prendre la vitamine C en fin de journée en raison de son effet légèrement stimulant ».  C’est à croire qu’il ne lisent pas les dernières publications médicales.
• Le corps humain fabrique lui-même sa vitamine C : c’est faux, comme vu précédemment.
• Se gaver de vitamine ne peut pas faire de mal : encore faux. L’excès nuit en tout, et le corps ne peut absorber que ce dont il a besoin.
• Le jus d’orange contient le plus de vitamine C : ben non, les poivrons et la papaye en contiennent plus, et le kiwi équivaut à l’orange.
• 6g de vitamine C liposomale équivalent à 50g de vitamine C intraveineuse (IVC) : faux, la vitamine C injectable reste la plus biodisponible.

Lectures conseillées:

La panacée originelle, la Vitamine C, T.E. Lévy MD, JD (Michel Dumestre Éditeur

https://www.vitamax.bio/product/la-panacee-originelle-la-vitamine-c/

Guérir avec la vitamine C, Stefano Pravato, Éditions Macro

https://www.macroeditions.com/produits/guerir-avec-la-vitamine-c-stefano-pravato-2ed

Vitamine c liposomale et cancer, Salim Laibi, Éditions Fiat Lux

https://www.cultura.com/p-vitamine-c-liposomale-et-cancer-9791091157063.html

Sources:

1. via Wikipédia, Alain Rey, Dictionnaire culturel en langue française, t. IV, Robert, 2005 (ISBN 978-2-84902-179-8), p. 633

2. https://www.anses.fr/fr/content/vitamine-c-ou-acide-ascorbique
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15557412/

3. www.anses.fr

4. https://doctonat.com/vitamine-c-liposomale/
https://doctonat.com/vitamine-c-injectable-intraveineuse/

Articles scientifiques:

Vitamin C and Immune Function, Anitra C Carr , Silvia Maggini

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29099763/

High-dose vitamin C enhances cancer immunotherapy

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32102933/

Vitamin C deficiency, Olivier Fain

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/15582167/